Le retour au travail après un congé parental

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Demain c’est lundi, un lundi que vous appréhendez déjà depuis plusieurs mois. Vous êtes couché dans votre lit et réfléchissez :

  • Qu’est-ce que je vais mettre comme habit?
  • Est-ce que mes collègues vont bien m’accepter? Est-ce que je saurai encore quoi leur dire?
  • Est-ce que je vais être à nouveau capable de m’occuper de mes dossiers? Est-ce que je saurai encore comment faire mon travail?

Et… avec un petit pincement au cœur vous vous demandez également :Résultats de recherche d'images pour « retour au TRAVAIL FEMME »

  • Qu’est-ce que ma fille ou mon fils va faire demain à la garderie?
  • Est-ce que la gardienne va penser à lui donner son lait à 11h, car il est habitué de prendre son lait à cette heure-là?

Finalement, vous vous rappelez que vous devez prendre rendez-vous chez le dentiste, qu’il faut que vous prépariez aussi votre repas de mercredi, car mardi vous allez finir plus tard, etc.

Bref, demain vous retournez au travail après un congé parental.

Pour certaines personnes, retourner au travail après un congé parental, peut être un très gros facteur de stress et être une période très exigeante.  Pour d’autres, retourner au travail peut être perçu comme un moment de joie, une occasion de retrouver son identité professionnelle. Chaque personne vivra son retour au travail à sa façon. Différentes recherches ont toutefois démontré que le retour au travail après un congé parental a des répercussions sur trois sphères de la vie: sphère personnelle, familiale et sociale ainsi que professionnelle

Sphère personnelle

Le retour au travail après un congé parental amène souvent un conflit identitaire. On cherche alors à se définir comme parent, comme travailleur et comme parent-travailleur. La culpabilité est souvent très présente lors d’un retour au travail surtout chez la femme. Cela peut se traduire par un déchirement constant chez les femmes entre leur vie personnelle et professionnelle. Lorsqu’elles sont au travail, elles culpabilisent de ne pas être avec leur famille et vice-versa. Les femmes ont souvent alors l’impression d’être à la fois partout et nulle part.

Le syndrome de la « superwoman » est particulièrement présent lors du retour au travail après un congé de maternité. La femme essaie d’être une « super mère » et une « super travailleuse »., elle essaie de faire des bons repas, de garder sa maison propre, de s’entrainer, de maintenir de bonnes relations avec son entourage, de prendre du temps pour son couple, etc.

Sphère familiale et sociale

Lors du retour au travail après un congé parental, le couple a besoin de faire le point sur la façon dont les deux parties souhaitent partager les rôles dans leur famille. Trouver une bonne garderie, avoir une personne de confiance pour garder son enfant sont souvent des éléments de préoccupation important. Il peut donc être très aidant de planifier en famille le retour au travail. Finalement, différents stéréotypes encore véhiculés aujourd’hui peuvent rendre le retour au travail plus difficile. Il est important de démystifier certaines idées préconçues et de prendre conscience de leur influence. Les hommes sont de plus en plus nombreux au Québec à se prévaloir d’un congé parental. Ils ont cependant encore souvent besoins de justifier leur choix auprès de leur entourage.

Sphère professionnelle

Le retour au travail est plus satisfaisant lorsque la personne est soutenue par ses collègues et par son supérieur. Il peut être bénéfique d’avoir un contact avec son employeur durant son congé parental. Il semble également profitable de rendre visite à ses collègues ou de communiquer avec eux, surtout vers la fin du congé.

Revenir au travail après une longue absence peut également nous amener à questionner notre carrière et à remettre en question nos choix professionnels. L’arrivée d’un enfant nous oblige à rééquilibrer les sphères de nos vies et à nous demander quelles places je souhaite donner à mon travail, est-ce que mon horaire de travail me convient, est-ce que mon travail me permet encore de m’épanouir professionnellement. Il est alors fréquent que les personnes réorientent leur carrière après la naissance d’un enfant. Une démarche avec un conseiller d’orientation peut aider à faire cette transition.

Vous retournez au travail prochainement? Voici quelques questions qui peuvent vous aider à amorcer une réflexion.

  • Quels sont mes préoccupations et mes besoins par rapport à mon retour au travail?
  • Quelles sont les ressources qui vont pouvoir m’aider à bien vivre mon retour au travail (personnelles, familiales, situationnelles, professionnelles, etc.)?
  •  Quel type de femme, de mère et de travailleuse je souhaite devenir? Ou quel type de père, d’homme et de travailleur je souhaite devenir?
  •  Ce serait quoi mon équilibre idéal entre mes différents rôles? Qu’est-ce qui est important pour moi?

Qu’est-ce que la mentalisation?

La mentalisation est un concept de plus en plus utilisé en psychothérapie. Bien comprendre ce concept et l’appliquer au niveau de vos réflexions personnelles peut vous aider à dénouer bien des impasses.

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La mentalisation est une attention que l’on porte à ce qui se passe en soi-même et chez autrui.

C’est aussi une compréhension que l’on développe des liens qu’il y a entre les pensées (incluant nos pulsions et nos émotions) et les comportements, que ce soit en soi-même ou chez les autres. On parle parfois de processus autoréflexifs.

La mentalisation, bien utilisée, permet une saine gestion des émotions. Elle permet de nuancer les réactions émotives spontanées et intenses que nous avons tous, un jour ou l’autre, au contact des autres.

La mentalisation suppose une capacité à imaginer ce que l’autre peut vivre et une certaine compréhension du fonctionnement psychologique, c’est-à-dire de la façon dont fonctionne notre pensée et celle des autres. C’est donc une activité qui est profondément subjective et qui pourra varier d’une personne à l’autre, selon son histoire de vie et les sentiments ressentis, mais qui s’apprend et se pratique également.

Le concept de mentalisation origine, en Psychologie, des travaux qui ont été faits sur l’attachement et qui ont permis de constater que de jeunes enfants, dont la relation d’attachement était plus désorganisée, manifestaient plus régulièrement des troubles graves du comportement, de l’automutilation et des tendances oppositionnelles; bref, des troubles trahissant une difficulté à contenir l’émotion et, conséquemment, à la réfléchir plutôt qu’à l’agir impulsivement. En somme, un attachement insécure induit des difficultés à mentaliser, c’est-à-dire des difficultés à imaginer ce qui est vécu par l’autre, à le comprendre, et à être en relation.

On suppose en effet que la capacité à comprendre les états mentaux des autres et ses propres états mentaux est critique pour le développement relationnel des êtres humains.

À quoi sert la mentalisation?

Bien mentaliser permet de mieux réguler et contenir nos émotions, ce qui nous permet de prendre du recul et d’adopter une position plus juste et nuancée face aux événements, donc une position qui peut être éventuellement plus constructive que destructive (comme lorsque certaines personnes adoptent des comportements autodestructeurs qu’ils regrettent par la suite).

Bien mentaliser nous permet également de mieux nous connaître, de nous comprendre et de comprendre les autres, ce qui nous rend plus indulgent et moins craintif face aux autres. Puisque la mentalisation permet de mieux se comprendre et de mieux se connaître, elle a donc aussi un impact sur l’estime de soi et l’anxiété. Lorsque nous nous connaissons et nous acceptons mieux, nous sommes moins craintifs par rapport aux événements extérieurs et nous sommes plus en mesure de connaître nos limites, nos ressources et les moments ou les situations où nous devrions demander de l’aide.

Related imageBien mentaliser pour un parent permet aussi de favoriser un attachement sécure chez son enfant ce qui, en retour, permet à l’enfant de développer une meilleure capacité de mentalisation (Slade et al., 2005).

 

Les obstacles à la mentalisation

Les émotions fortes et intenses constituent un des facteurs importants qui nuisent à la mentalisation. On n’a qu’à penser aux disputes de couple ou à certains conflits avec nos parents ou nos enfants pour constater comment, dans des situations d’émotions intenses, il peut être difficile de contenir nos émotions et comment nous sommes poussés à passer à l’action et à poser des actes impulsifs qu’il nous arrive de regretter.

Les émotions fortes et intenses sont évidemment inévitables au cours d’une vie et témoignent de notre capacité à être en relation et à nous attacher aux autres. Cependant, il est possible de développer graduellement notre capacité à contenir les émotions les plus intenses (jamais parfaitement) et à nous négocier un espace de pensée et de réflexion de plus en plus important. La connaissance de soi, notre capacité d’empathie et notre capacité de comprendre le monde intérieur de l’autre sont alors des atouts précieux.

Les traumatismes psychologiques, particulièrement ceux de l’enfance, c’est-à-dire ceux qui surviennent à une étape où l’appareil psychique est insuffisamment développé pour bien gérer la situation, peuvent faire obstacle au développement des capacités de mentalisation. En effet, par définition, ces expériences supposent une incapacité momentanée à gérer l’impact émotionnel de ces expériences et le recours à des mécanismes d’adaptation drastiques et coûteux sur le plan psychologique. Par exemple, chez les victimes d’agression, il arrive qu’on assiste au recours à un mécanisme d’identification à l’agresseur (syndrome de Stockholm) qui peut soulager temporairement en apportant une illusion de contrôle et de puissance mais implique aussi un sentiment de haine envers soi-même.

Des difficultés de mentalisation semblent donc être associées à une forme de pensée plus concrète, portée à l’agir impulsif, et qui tend à déformer nos émotions et les actions que nous pourrions poser en fonction de ces émotions.

Références

Fonagy, P., Steele, H., and Steele, M. (1991). Maternal representations of attachment during pregnancy predict the organization of infant-mother attachment at one year of age. Child Development, 62, 891-905.
Slade, A., Grienenberger, J., Bernbach, E., Levy, D., and Locker, A. (2005). Maternal reflective functioning, attachment, and the transmission gap: A preliminary study. Attachment & Human Development, 7 (3), 283-298.

 

Qu’est-ce que la psychothérapie?

Qu’est-ce qu’une psychothérapie? Vous avez des difficultés personnelles qui se répèetent et dont vous n’arrivez pas à vous sortir? Il est possible qu’une psychothérapie soit un traitement tout indiqué pour vous aider. Dans ce court texte, nous tentons de définir et d’expliquer en quoi consiste généralement une psychothérapie.

Image result for psychotherapyTout le monde vit un jour ou l’autre une situation difficile. Il y a une cinquantaine d’années, consulter un psychologue, un  travailleur social ou tout autre professionnel de la santé mentale était vu comme un signe de faiblesse, de manque de volonté.

Aujourd’hui, les choses ont changé, l’ouverture à consulter est plus grande et plusieurs campagnes de publicités, plusieurs émissions d’intérêt public ou témoignages de personnalités publiques ont contribué à changer les choses. Il va sans dire qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir, que certains préjugés restent tenaces chez certaines personnes. Mais on peut tout de même constater le travail accompli et observer qu’aujourd’hui, la plupart des gens (au moins le discours public des médias et des politiciens) soutiennent  que face à la souffrance ou une épreuve trop lourde, il ne faut pas rester seul, il faut en parler à quelqu’un en qui on a confiance et ne pas hésiter à aller chercher de l’aide.

Mais s’engager dans une psychothérapie dépasse le simple besoin d’avoir de l’aide. Trop souvent, les publicités et le discours public simplifient la réalité.

La psychothérapie est un traitement qui suppose un désir profond de changement

Si, par exemple, une personne vit une séparation, a besoin d’en parler, de prendre du recul face à sa situation et de départager ses perceptions de la réalité, plusieurs services ou professionnels peuvent alors répondre à sa demande. Par exemple, des services de relation d’aide existent au Québec dans le cadre des services offerts par les organismes communautaires et  peuvent constituer un support précieux dans des contextes ponctuels ou de crise qui est souvent offert gratuitement.

On pense alors à des ressources comme les Centres de Crise, les Maisons de la Famille, les Maisons de Femmes (que ce soit pour les problématiques de violence conjugale ou non), les ressources pour les jeunes, et bien d’autres.

On parle alors de relation d’aide mais pas nécessairement de psychothérapie puisqu’un changement profond du fonctionnement psychologique de la personne n’est pas nécessairement l’objectif visé.

Cependant, si la séparation est en lien avec des traits de personnalités destructeurs dans la relation (ex. impulsivité, relation avec l’argent difficile, difficultés à s’engager, etc.), que la personne est intéressée à comprendre pourquoi elle a développé ces traits de personnalités et qu’elle désire un changement de ces traits de personnalité pour que ses relations avec les autres soient plus harmonieuses dans le futur, on parle alors d’un objectif de traitement qui vise un changement profond du fonctionnement psychologique et il est alors nécessaire d’avoir recours à des services de psychothérapie.

Sisyphe, condamné à porter une pierre en haut d’une montagne et à la laisser retomber pour l’éternité

Il se pourrait également qu’une personne constate que son état émotif est exagéré par rapport à ce qu’elle pourrait normalement s’attendre d’une séparation (ex. dépression) et qu’il soit intéressant pour elle de réfléchir au sens qu’elle donne à cette séparation en particulier et d’être donc accompagnée par un psychothérapeute.

C’est là que la psychothérapie se distingue de la simple relation d’aide : la psychothérapie est un traitement qui cherche à amener des changements dans le fonctionnement psychologique d’une personne.

Cette distinction peut sembler évidente mais est la source de plusieurs incompréhensions lorsqu’une personne veut consulter. Ainsi, il arrive que des personnes se présentent à un psychologue en croyant que le simple fait de parler de leurs difficultés résoudra les problèmes. Se confier à une personne qui nous écoute amène effectivement  des bénéfices parfois surprenants, spectaculaires et inattendus mais ne permet de changer que si la personne le veut.

  • Aucun psychothérapeute ne peut vous « guérir » si vous ne le voulez pas.
  • Aucun psychothérapeute ne peut faire disparaître votre souffrance magiquement.
  • Le simple fait de parler de ce qui se passe dans votre vie ne règle pas vos problèmes. Il faut que vous réfléchissiez, que vous élaboriez, que vous vous remettiez en question. Consulter un professionnel est la façon la plus efficace de le faire, même si cela peut parfois se faire autrement.

Si vous vivez des difficultés ou une souffrance, demandez de l’aide. On entend souvent certaines personnes dire qu’elles sont « folles » parce qu’elles ont consulté longtemps ou que la sévérité de leurs problèmes ne nécessitent pas l’aide d’un professionnel.

Pourtant, on consulte d’autres types de professionnels dans un but de prévention ou pour être en meilleure santé (examen médical annuel, nettoyage dentaire, entraîneur en conditionnement physique, etc.) ; l’aide que peut vous apporter un psychothérapeute, de la même façon, ne se limite donc pas à mettre fin à une souffrance particulière mais peut faire en sorte que vous vous compreniez mieux, que vous deveniez moins impulsif et plus en contrôle de vous-même.

Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site de l’Ordre des Psychologues du Québec et son répertoire de professionnels.

Lectures suggérées

Brillon, Monique. (2018). Changer avec la psychothérapie. Éditions de l’Homme.

 

Qu’est-ce que la personnalité?

Pour bien se comprendre, il est important de bien comprendre comment on définit les choses. C’est pourquoi il m’apparaît important de débuter ce blog par un texte qui répond à une question fréquemment posée : « Qu’est-ce que la personnalité? ».

Il existe plusieurs définitions de la personnalité, dépendamment du contexte, des préoccupations des auteurs ou des facettes qu’on cherche à mettre de l’avant.

Un premier énoncé, suffisamment large et inclusif, pourrait s’énoncer ainsi :

« La personnalité est constituée de modes de comportements distinctifs, incluant des pensées et des émotions, qui caractérisent la manière dont une personne s’adapte à la vie. »

Je crois que cet énoncé couvre assez bien l’ensemble des réalités qu’on cherche à décrire lorsqu’on parle de personnalité. Cependant, cette définition suscite immédiatement un questionnement supplémentaire, à savoir comment une personne en vient à développer des traits de personnalités spécifiques plutôt que d’autres?

Les facteurs qui influencent le développement de la personnalité

On peut considérer qu’il y a consensus, en général, pour identifier deux types de facteurs qui contribuent à la construction de notre personnalité :

  1. Les facteurs innés, c’est-à-dire présents à la naissance;
  2. Et les facteurs acquis, plus particulièrement l’histoire de vie et les interactions sociales.

Au niveau des facteurs innés, on peut spécifier:

  • des facteurs intrinsèques (ou internes) comme, par exemple, le tempérament, c’est-à-dire un mode inné de façons de réagir spontanément aux stimuli extéRésultats de recherche d'images pour « nourrisson »rieurs (par exemple, certains nouveau-nés sont plus contemplatifs tandis que d’autres sont plus actifs et physiques, ou exigeants et portés aux crises de colères ou de larmes) et,
  • des facteurs extrinsèques (ou externes) comme la personnalité des parents, le nombre et l’âge des frères et sœurs, le type de milieu social, les valeurs familiales et culturelles, etc.). Il serait donc erroné ou trop restrictif de n’associer les facteurs innés qu’à l’hérédité ou la génétique. Bien sûr, la génétique a un rôle à jouer dans la construction de la personnalité mais plusieurs autres facteurs interagissent et y contribuent.

Il ne faut donc pas confondre facteurs innés et génétique. La réalité est beaucoup plus large que cela.

Au niveau des facteurs acquis, on pense surtout aux événements de la vie qu’ils soient très marquants ou un peu moins, mais surtout aux interactions sociales et à leur cumul puisque les choix de traits de personnalités qui seront privilégiés visent précisément à permettre une meilleure adaptation sur le plan des relations avec les autres.

Par exemple, si on prend comme exemple d’interaction sociale un enfant qui prend son biberon avec sa mère, on réalise assez rapidement queImage associée cette interaction peut prendre différentes formes selon que la mère est distraite, peu présente parce préoccupée par des situations familiales ou financières, ou qu’elle est plutôt envahissante, inquiète de la santé de son enfant pour différentes raisons (santé fragile de l’enfant, perte d’un autre enfant, etc.). En général, la personnalité en développement sera plus particulièrement marquée par les patterns d’interaction sociale qui se répètent (maman est toujours très inquiète) ou sont intenses sur le plan émotif (maman a eu très peur que je me blesse).

Il faut aussi préciser que les interactions sociales peuvent prendre certaines formes privilégiées sous l’influence de d’autres facteurs, comme par exemple, les facteurs innés. Ainsi, si un enfant est plutôt passif, peu réactif de tempérament, il peut donner l’impression d’avoir moins de besoins (ou des besoins moins pressants) qu’un autre enfant et amener ses parents à lui être moins attentifs pour privilégier d’autres priorités (crise familiales, un frère ou une soeur malade, etc.). D’un autre côté, un nourrisson au tempérament plus agressif peut-être envahissant et amener inconsciemment ses parents à s’en détacher plus ou moins volontairement. Et parfois, aussi, les choses se passent de façon relativement harmonieuses!

Il y a donc un nombre infini de facteurs, et de combinaisons de facteurs, qui contribuent à la construction de notre personnalité.

Très vite, l’enfant, dont la personnalité se construit, va accumuler ces expériences d’interactions sociales et les synthétiser en un système de mécanismes de défense et de façons de réagir adapté à son milieu de vie. L’objectif de ce processus de développement est de pouvoir s’adapter aussi bien que possible à son milieu familial. Conséquemment, un milieu familial malsain produira généralement des façons de réagir rigides tandis qu’un milieu familial sain permettra davantage de flexibilité et de nuances (puisqu’on peut y prendre plus de risques sans pour autant être rejeté ou se sentir menacé, par exemple).

À ce processus, s’ajoutent aussi, occasionnellement, des situations de vie qui forcent un réaménagement parfois brutal de la configuration de traits de personnalité initiale.

Par exemple, un enfant très affirmé et qui aime bouger, pourrait, face à une séparation parentale amenant la perte, ou la quasi perte, d’un parent, devenir tout à coup timide, effacé, ayant vécu cet événement comme la conséquence de ses comportements dérangeants et comme la cause du conflit parental. Il s’agît de rappeler que la pensée d’un enfant n’est pas encore comme celle de l’adulte et sera, globalement, caractérisée par un égocentrisme normal qui découle d’un besoin de maîtrise insatisfait (c’est-à-dire voir les choses comme se rapportant à soi pour avoir l’impression d’un sentiment de contrôle).

Comprendre comment se construit une personnalité, pour mieux se comprendre

Il faut donc garder à l’esprit que notre personnalité, et celle des autres, est le résultat d’un processus extrêmement complexe, qui se compare en complexité avec, par exemple, les systèmes météorologiques (systèmes chaotiques).

Comme avec la météo, on peut probablement identifier de grandes tendances sans pouvoir expliquer avec précision la formation des systèmes qu’on cherche à comprendre.

Autrement dit, si, en météorologie on peut identifier certains typeRésultats de recherche d'images pour « nuages forme spéciale »s de nuages (ex. cumulus) ou prévoir qu’il pleuvra sur un certain territoire, il est plutôt vain de chercher à expliquer pourquoi tel nuage a telle forme plutôt qu’une autre.

De la même façon, au niveau de la personnalité, on peut distinguer certains types de traits de personnalité, mais il faut garder à l’esprit qu’ils ne sont pas tous pareils ou équivalents.

Il serait aussi inutile, sauf dans des situations d’abus ou de violence, d’en attribuer la faute à soi-même ou aux autres (ex. parents). La personnalité se développe constamment, souvent sans qu’on en ait conscience.

Ouverture du site l’Étayage

Présentation du site Internet du Centre l’Étayage. Le Centre l’Étayage vient en aide aux personnes en difficultés en offrant des services de psychologie, plus particulièrement de la psychothérapie, et des informations de vulgarisation destinées à un public déjà familiarisé à la psychothérapie.

Granting autonomy intelligently ::  The biggest contributor to happiness might surprise you--and here's how to foster it.

Le Centre l’ Étayage regroupe des professionnels de la Santé mentale qui vous offrent leur expertise dans un endroit chaleureux et discret.

Nous y offrons des services pour les professionnels, principalement des psychologues, comme de la location de bureau pour les évaluations et les suivis psychothérapeutiques et une vitrine pour faire connaître vos services.

Nous y tiendrons également un blog dont le principe est de faire connaître nos expertises, nos réflexions sur les connaissances en Psychologie, mais surtout pour vulgariser des connaissances avancées en Psychologie, qui se distinguent de plusieurs textes qu’on retrouve sur le web qui restent malheureusement superficiels.

Nous croyons que la Psychologie a beaucoup à offrir et peut être utile à plusieurs personnes, qu’elles soient en difficultés ou non, et aider à développer une meilleure qualité de vie.

Le ton se veut sérieux et respectueux des différentes opinions, mais aussi accessible et léger, puisque nous souhaitons que notre contenu soit tout autant utile à des professionnels qu’au grand public.

Nous tenterons d’être rigoureux dans les informations rapportées mais offrirons aussi notre point de vue et nos opinions.

Je vous souhaite donc la bienvenue sur notre nouveau site Internet tout en espérant qu’il puisse ajouter aux autres contributions qu’on peut y trouver en Psychologie.

 

 

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Sébastien Trinh, psychologue